Crise dans le monde du transport burkinabè : L’UCRB et l’OTRAF fument le calumet de la paix
La rencontre d’échanges a abouti à la signature d’un procès-verbal de conciliation sous l’égide du président du Haut Conseil de Dialogue social, le Professeur Domba Jean Marc PALM:
« Nous donnerons des instructions afin qu’une commission soit constituée pour rassembler l’ensemble des parties (OTRAF, UCRB), le Haut Conseil du Dialogue Social et le gouvernement de manière à ce que les points qui ont été consignés dans le procès-verbal de conciliation et également dans le procès verbal de la réunion tenue le 27 Aout 2018 soient scrupuleusement respectées. Il s’agit de l’amélioration des conditions de vie et de travail des chauffeurs routiers par l’application de la convention collective mais également d’une nouvelle redistribution de la répartition du trafic des marchandises et fret sur les différents corridors sur la base d’un principe qui donne satisfaction à toutes les parties », a déclaré son excellence monsieur le Premier Ministre, Paul Kaba Thiéba, au sortir de la rencontre.
A la faveur de cette rencontre avec le Premier Ministre, l’OTRAF et l’UCRB s’engagent à :
- respecter scrupuleusement la convention 87 de l’OIT sur la liberté syndicale et d’association en renonçant à demander le départ de leur poste d’un ou des dirigeants de l’organisation syndicale ;
-mettre en œuvre les engagements signés à la rencontre du 27 Août 2018 sur la gestion du fret et l’amélioration des conditions de vie des chauffeurs routiers ;
-respecter tous les protocoles et conventions sectorielles qui lient les désorganisations ;
-sensibiliser leurs militants sur le respect mutuel et le principe d’autonomie de chaque organisation ; développer la communication entre les organisations afin d’éviter les situations des conflits ;
-privilégier l’esprit de dialogue entre les deux organisations ;
-préserver les intérêts économiques et sociaux du Burkina Faso, a rassuré le Président de l’OTRAF, Issoufou Maïga.
Selon EL Hadj Issoufou Maïga de l’OTRAF quand il y’a des problèmes qui dépassent la compétence de deux structures telles que les tiennes, il faut évidemment un arbitrage et un accompagnement. Les engagements pris par le gouvernement de travailler à améliorer les conditions de vie des chauffeurs routiers au niveau des plateformes est un problème qui dépassait la compétence de l’OTRAF parce que c’est hors du pays. Les conditions d’amélioration de la répartition, du fret sont une situation qui date depuis 1984. L’engagement pris ce matin est un renouveau pour le transport au Burkina Faso et ils ont confiance à l’accompagnement de leurs ainés à l’égard de la jeunesse ainsi qu’à toutes les bonnes personnes qui sont là et qui sont engagés à poursuivre les discussions après la levée de la suspension afin que les décisions prises soient respectées et mises en place pour régler le problème de façon efficace et définitive.
Pour le président de l’UCRB BRAHIMA RABO, son organisation et l’OTRAF travaillent ensemble depuis la nuit des temps mais cette situation est due au mécontentement de certains membres de l'UCRB. Il se dit satisfait de dénouement heureux des pourparlers. Il s’est engagé à tout mettre en œuvre pour les chauffeurs routiers reprennent le travail dans les jours à venir pour permettre aux populations burkinabè de toujours bénéficier de l’approvisionnement en marchandises et des hydrocarbures.
DCPM/ MTMUSR/ Sadia COULIBALY (stagiaire)