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Transports en commun et accidents routiers au Burkina Faso : plus de 300 tués en cinq ans


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De 2019 au premier trimestre 2024, Le Burkina Faso a enregistré 1303 accidents de la route impliquant les véhicules de transports en commun de passagers. Sur les cinq ans, ces accidents ont fait 901 blessés et 324 tués. Une situation alarmante et interpellatrice que le ministère en charge des Transports et de la Sécurité routière a voulu faire connaître aux principaux acteurs. Les statistiques leur ont été présentées le jeudi 18 juillet 2024.

C’est le chef de bataillon de la Brigade nationale de sapeurs-pompiers, Didier Bazongo, qui a présenté les résultats de leurs constatations. Dans le Top 5 des plus impliqués, il y a les cars de compagnies sans dénominations, désignés par le terme (autres) ont été à l’origine de 889 cas d’accidents, suivis de STAF avec 136 cas, TSR 106 cas, SOTRACO 72 cas, et Rakiéta 70 accidents commis.

Ces accidents ont fait des blessées : 356 pour les cars de compagnies sans dénomination, STAF en compte 191. TSR arrive en 3e position avec 106 blessés. Au total, 901 personnes qui ont été affectées. Des décès ont malheureusement été enregistrés. Les cars de compagnies sans dénomination occupent la dramatique première place avec 133 décès, suivis de TSR avec 61 décès et STAF arrive en troisième position avec 57 décès.

Dans le secteur structuré, STAF et TSR sont les deux compagnies qui ont été le plus impliquées dans les accidents de la circulation. Les causes de ces accidents sont essentiellement, selon Didier Bazongo, le dépassement des vitesses autorisées, les défauts de maitrise, la conduite en état de fatigue ou en état d’ivresse, les défaillances mécaniques et autres…

La publication de ces chiffres a été précédée d’une sensibilisation sur les conséquences des accidents de la route au profit de la centaine d’acteurs présents au Conseil burkinabè des chargeurs pour la circonstance.

Les transporteurs ont salué la tenue d’une telle séance qui, en plus de les édifier, leur a permis de plaider pour l’amélioration de certaines de leurs conditions. Ils ont notamment invité le gouvernement à prendre des mesures pour mettre fin à l’occupation anarchique des chaussées par les commerces. En ce qui concerne la problématique de la boîte à pharmacie, ils ont demandé des délais pour se mettre à jour.  Les transporteurs ont également sollicité l’appui de l’administration en matière de formation, d’encadrement et d’accompagnement, pour leur permettre de jouer leur partition dans cette lutte contre l’insécurité routière. 

Le Ministre Anûuyirtole Roland SOMDA a invité les compagnies à se conformer à la règlementation en matière de transport en commun dans notre pays afin de réduire au maximum les accidents et le nombre de tués sur les routes. « Le respect de la limitation de vitesse et du code de la route, demeurent d’application immédiate et systématique. Nous n’allons pas arrêter ces contrôles pour attendre qu’il y ait des morts de trop dus à l’excès de vitesse. J’interpelle l’ensemble du monde des transports à respecter scrupuleusement ces règles en la matière et à s’approprier les textes édités pour encadrer le monde des transports », a rappelé le Ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière à la fin des échanges.

DCRP / MTMUSR


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