Projet de corridor économique Lomé-Ouagadougou-Niamey : redoubler d’efforts pour atteindre les objectifs
Le Ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière a co-présidé avec ses homologues du Niger et du Togo, la 2ème réunion du comité de pilotage du projet régional de corridor Lomé-Ouagadougou-Niamey. Cette rencontre qui a eu lieu le 14 juin à Lomé a permis entre autres, de dresser un bilan de l’état d’exécution des recommandations du comité de pilotage de Décembre 2023 tenu à Ouagadougou et d’apprécier le rapport d’exécution du projet dans chaque pays. Plusieurs difficultés ont ralenti la mise en œuvre du PCE-LON dans les 3 pays.
En termes de déploiement sur le terrain, le Burkina Faso est en avance mais selon le Ministre en charge des Transports, cela n’est pas suffisant. Anûuyirtole Roland SOMDA poursuit « il faut que les coordonnateurs du projet dans les 3 pays soient rigoureux avec les prestataires qui sont défaillants dans l’exécution de leurs contrats et ne pas hésiter à mettre au rebus un prestataire défaillant parce que le projet a été conçu pour relever les défis pressants de l’heure des populations ».
L’une des bonnes nouvelles de cette rencontre a été la décision du Togo de réduire à 4, le nombre de ses postes de contrôle, du port à la frontière de Cinkansé. Le comité de pilotage a permis d’apprécier les actions du PCE-LON Burkina en faveur des populations. Sans être exhaustive, la co-présidente du comité des experts en parle. Selon Mme Kiswendsida Alice OUEDRAOGO « il y a eu des forages, l’acquisition de matériel pour les activités génératrices de revenus au profit des femmes, du matériel de braille pour les personnes à besoin spécifique… et des ambulances… pour ce qui est de la construction des routes régionales, nous avons eu le démarrage des travaux. Quant aux routes nationales, les études sont pratiquement bouclées. Il va rester la conclusion des différents contrats pour permettre le démarrage des travaux ».
La 2ème réunion du comité de pilotage qui s’est tenue à Lomé le 14 juin 2024, a débouché sur plusieurs recommandations, contenus dans le communiqué final que les Ministres Togolais, burkinabè et nigérien en charge des Transports ont paraphé.
Les recommandations s’adressent aux différentes entités qui concourent à la mise en œuvre du projet. Et selon le coordonnateur du PCE-LON Burkina, les ministres ont pris l’engagement fort de prendre attache avec les services de sécurité au plus haut niveau, pour un accompagnement à la réalisation du projet.
Le temps moyen aujourd’hui de passage à la frontière de Cinkansé au poste de contrôle juxtaposé est de 78 heures. L’ambition du Togo, du Burkina Faso et du Niger est de le réduire à 48 heures. Et l’une des recommandations du Comité de pilotage de Lomé a été que l’UEMOA transmette aux Etats, le cahier de charges du partenaire qui en a la gestion. Cela permettra selon Jean-Noël KIMA, « de voir ensemble, comment mettre en œuvre le plan d’action qui permettra d’aboutir à cet objectif. »
Le comité de pilotage a également attiré l’attention de la Banque mondiale qui est le partenaire financier du programme. Il faut accélérer la délivrance des « Avis de non objection » qui conditionnent le démarrage des activités.
Le prochain comité de pilotage aura lieu en décembre 2024 à Niamey au Niger.
La Ministre malienne en charge des Transports a pris part à la rencontre. Mme Dembélé Madina Sissoko est convaincue que la mise en œuvre réussie du PCE-LON sera plus que profitable à son pays, le fret malien en provenance ou à destination du port de Lomé, transitant par le Burkina Faso.
DCRP / MTMUSR