Forum international sur la prévention routière
Du 07 au 08 décembre 2023, le Ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la sécurité routière a participé au forum international sur la prévention routière. La rencontre qui s’est tenue à Bamako a eu pour thème : « la sécurité routière, un défi transfrontalier ». C’est le Premier Ministre de la République du Mali qui a présidé la cérémonie d’ouverture de ce forum. L’autre invité d’honneur était le ministre des transports de la République du Niger.
Aux côtés du Ministre Anûuyirtole Roland SOMDA, il y avait les représentants du Centre de Contrôle des Véhicules Automobiles et de l’Office National de la Sécurité Routière.
A cette rencontre du donner et du recevoir, le Burkina Faso a partagé l’expérience du CCVA en matière de contrôle
Un des moments forts de ce forum a été le panel sur les défis et perspectives de la sécurité routière que les trois ministres en charge des transports de l’Alliance des Etats du Sahel ont animé.
En prenant la parole, le Ministre SOMDA a parlé de la problématique des camions anarchiquement transformés qui favorisent l’extrême surcharge, endommagent les routes, facilitent la fraude et handicapent la lutte contre l’insécurité routière.
A l’issue de forum, les recommandations suivantes ont été formulées :
- Adopter des mesures d’accompagnement dans le cadre du renouvellement du parc auto ;
- Renfoncer le système de collecte des données d’accidents ;
- Actualiser les réglementations nationales relatives à la limitation de l’âge des véhicules au regard des directives de la CEDEAO ;
- Appliquer la réglementation sur le port obligatoire de la ceinture de sécurité et du port de casque pour les motos ;
- Interdire l'utilisation du gaz butane comme carburant par les taxis ;
- Mettre en place des infrastructures routières tenant compte des besoins de mobilité de tous les usagers ;
- Proposer une offre de transport de masse adapté au besoin des usagers ;
- Mettre en place un système de riposte post-accidents ;
- Envisager un audit de sécurité lors des travaux routiers afin de réduire autant que faire se peut la gêne sur la mobilité des usagers ;
- Mettre en place un système de vidéo verbalisation pour lutter efficacement contre l’excès de vitesse ;
- Equiper les forces de l’ordre en équipements adéquats de contrôle de vitesse ;
- Installer des dispositifs de limitation de vitesse (plombage des véhicules) ;
- Former en médecine d’urgence les médecins et infirmiers de la protection civile ;
- Renforcer les capacités des acteurs de la sécurité dans le secourisme ;
- Prendre en compte les données des accidentés de la voie publique des structures sanitaires et de la protection civile dans la gestion globale des cas d’accidents de la voie publique ;
- Mettre un accent sur la politique d’homologation des casques dans l’espace communautaire ;
- Mettre en place un fonds autonome pour le financement de la sécurité routière ;
- Réserver 10% des financements des projets d’infrastructures à la sécurité routière ;
- Impliquer le secteur privé, les compagnies d’assurance, les concessionnaires d’automobiles dans le financement de la sécurité routière.
Les participants se sont quittés en se promettant de poursuivre la réflexion, chacun en ce qui le concerne, avec pour ambition la réduction du nombre des accidents dans l’espace AES et dans toute l’Afrique de l’Ouest.
DCRP / MTMUSR