Boromo 2023 : 15 ans après, les comportements à risques demeurent
Il y a 15 ans, le 15 novembre 2008, 72 personnes y ont perdu la vie dans l’accident de leur car contre un camion de transports de marchandises. L’incendie qui a suivi l’accident a aggravé le drame. Beaucoup des victimes (42) venaient de Ismagho, une localité située à 25 kms de Koudougou sur sur l’axe Koudougou-Yako. Ils se rendaient pour la plupart en Côte d’Ivoire.
Cet accident a mis à jour plusieurs lacunes des compagnies de transports en commun de interurbains : absence de liste des passagers, surcharge, transports mixte (hommes, animaux, gaz butane, munitions et alcool) et fatigue des conducteurs.
L’action judiciaire qui a suivi, a abouti à des condamnations. Le chauffeur de l’autocar reconnu couple a été condamné à 12 mois de prison ferme et une amende de 90.000 francs CFA. Depuis ce drame, la législation a évolué : désormais les auteurs d’homicides involontaires peuvent être condamnés à des peines allant 6 mois à 3 ans et à une amende de 250.000 à 2 millions de francs CFA. Lorsqu’il y a des circonstances aggravantes comme la conduite en état d’ébriété, la conduite sans permis de conduire, les délits de fuite, la peine d’emprisonnement peut aller jusqu’à 7 ans.
Le drame de Boromo a boosté les activités de lutte contre l’insécurité routière. Deux jours après l’accident, le 17 novembre 2008, l’office national de la sécurité routière est crée et la journée du 15 novembre décrété Journée Nationale de Sensibilisation sur la Sécurité Routière.
L’objectif de cette journée, est de sensibiliser tous les usagers, de susciter en chacun le respect des mesures en matière de sécurité routière. En plus du respect du code de la route, il faut par exemple éviter la conduite en état d’ivresse, la manipulation du téléphone portable au volant, l’excès de vitesse.
Pour les voyages, prendre au moins une pause de 15 minutes chaque 2 heures.
DCRP/ MTMUSR